Édito

À l’heure où la musique, la banquise et les banques suisses se dématérialisent à la vitesse d’un hamster fou furieux tournant comme un dératé dans l’accélérateur du CERN, le Chant du Gros, toujours à la page, colle au plus près de cette nouvelle réalité post-concave. Les hologrammes sont l’avenir du live? Voilà belle lurette que nos têtes d’affiches sont des avatars virtuels et personne n’a jamais rien remarqué! J’en ris encore. Alors que d’autres festivals, moins « up to date » se contentent de baudruches gonflables en plastique made in Hong Kong que le vent ballotte, pour un résultat pathétique, le Chant du propose, lui, des hologrammes de dernière génération hallucinants de vérité! Parce que vous le valez bien.

Le fair play et l’amour de la transparence qui nous animent en toute chose vont si loin que je peux maintenant vous l’avouer en rosissant avec cette fierté néolibérale que j’exsude si abondamment: vous aussi, cher public, êtes à 85% des hologrammes! Ah! ça vous en bouche un coin! Mais que cela reste entre nous.

Et maintenant, place à la convivialité, place aux chaleureuses retrouvailles et que vive la musique live!

Votre ami pour la vie,

Georges Calgon